Tous dehors !

À l’approche du déconfinement et du retour en classe des élèves, des élus, des membres de la communauté éducative et des représentants d’associations militent pour la mise en place de l’école dehors après la fin du confinement.

État des lieux des publications ces dernières semaines.

Crédits : KEYSTONE
Enseignement le plus possible en plein air, distanciation sociale respectée, y compris dans les classes avec effectifs réduits, lavages des mains toutes les deux heures, etc. C’est à ce prix que l’école a pu reprendre au Danemark.

L’école face au virus

Multiplication de règles sanitaires, effectifs scolaires et objectifs revus à la baisse, etc: le royaume du Danemark, pionnier en Europe, expérimente l’enseignement en pleine crise sanitaire depuis une semaine.

Danemark
A Valby, un des dix quartiers officiels de Copenhague, une rentrée échelonnée a mis sur les rails depuis une semaine déjà la réouverture des écoles primaires malgré la pandémie de Covid-19. La Suisse et la France ne le feront que le 11 mai. Pour diminuer le risque de contamination, les petits Danois font des maths en plein air sur le parking de l’école avec pour document de travail les plaques d’immatriculation des voitures. Et pour les sciences, le cours a lieu au parc local. Thèmes d’étude: les arbres, les plantes et les insectes.

Source : Le Courrier, “L’école face au virus”, publié le jeudi 23 avril 2020.

Coronavirus : « Et si nous faisions la classe dehors ? »

Alors que la réouverture des établissements scolaires doit intervenir progressivement à partir du 11 mai, un collectif de plusieurs dizaines de chercheurs, enseignants, formateurs et acteurs associatifs propose, dans une tribune au « Monde », que les cours puissent aussi se faire à l’extérieur des établissements.

Crédits : LUDOVIC MARIN / AFP

Tribune. Le 11 mai, les enfants auront vécu confinés deux mois. Deux mois à manquer d’air et d’espace pour la plupart d’entre eux, deux mois aussi à regarder les écrans plus que d’ordinaire. Ils étaient déjà trop sédentaires, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Les voilà maintenant quasi immobiles : en France, parcs, forêts et espaces verts en général ont été interdits d’accès pendant le confinement.

Il était pourtant possible de faire autrement. Ailleurs, comme en Autriche, tous ces espaces sont restés ouverts. Pour les enfants, principalement.

Source : Le Monde, “Coronavirus : « Et si nous faisions la classe dehors ? »”, publié le mardi 29 avril 2020.

Après le confinement, faisons l’école dehors!

Des pédagogues, des responsables politiques, des associatifs, etc. unissent leur voix pour proposer de faire l’école dehors. «Outre l’immunité sanitaire à laquelle elle contribue, l’espace de sensations et d’expression physiques uniques qu’elle constitue, elle éduque aussi, par la force des choses à la renonciation à la “toute-puissance”».

La reprise progressive de l’école se dessine à partir du 11 mai prochain. Les consignes sanitaires à respecter s’annoncent drastiques, avec un petit nombre d’élèves, et des distances de sécurité à garantir, souvent difficiles à mettre en œuvre.

De surcroît, alors que nous viendrons de passer plus de deux mois enfermés, la belle saison nous appellera à l’extérieur… Et si nous faisions l’école dehors ?

En mai, l’appel du grand air se lira dans les yeux de tous, les enfants comme leurs aînés. Retourner à l’école, pour mieux s’échapper des murs de ses classes : une solution sanitaire, sociale et pédagogique, tant des études mettent en évidence le rôle du dehors dans la régulation de l’énergie, voire de la violence, accumulée par les plus jeunes dans une situation d’enfermement, physique ou social.

Mais l’éducation dehors est aussi à considérer comme le premier pas vers l’éducation nature, qui est dans toutes les envies éducatives du moment. L’écologie occupe de manière croissante nos préoccupations, a fortiori dans nos réalités les plus quotidiennes – nos territoires, notre alimentation, notre jardin, l’école de nos enfants, nos transports, notre habitat.

Source : Mediapart, “Après le confinement, faisons l’école dehors!” publié le vendredi 1er mai 2020.

Déconfinement : faire l'école dehors, une occasion "de renouer avec le monde réel"

Crédits : archives NR
Pour Crystèle Ferjou, la réouverture des écoles après la période de confinement est l’occasion « de requestionner nos apprentissages et de pratiquer l’école dehors ».

Conseillère pédagogique départementale en Deux-Sèvres, Crystèle Ferjou a signé deux tribunes militant pour la mise en place de l’école dehors après la fin du confinement et le retour des élèves en classe, le 12 mai prochain.

C’est l’une des pionnières françaises de l’école dehors. Conseillère pédagogique départementale en arts plastiques en Deux-Sèvres, Crystèle Ferjou défend cette pédagogique alternative qui s’appuie sur les ressources de notre environnement.

À l’approche du déconfinement et du retour en classe des élèves, elle est l’une des signataires de deux tribunes dans la presse : dans Le Monde, mardi 29 avril, et dans Mediapart, vendredi 1er mai. Aux côtés d’élus, de membres de la communauté éducative et de représentants d’associations, elle souhaite faire connaître davantage l’école dehors.

Source : la Nouvelle République, “Déconfinement : faire l’école dehors, une occasion « de renouer avec le monde réel »” publié le dimanche 3 mai 2020.

La classe en plein air, une idée pleine d'avenir ?

Crédits : Avril Ventura - Radio France
Le déconfinement : une occasion de mettre en valeur l’enseignement en extérieur

L’école à la maison | Alors que la reprise de l’école approche et provoque de nombreuses interrogations chez les professeurs, les parents et les élèves, plusieurs chercheurs, enseignants et formateurs ont signé une tribune pour vanter les avantages de la classe en extérieur, notamment en période de pandémie.

 

L’école à la maison comment faire ? A travers cette série d’entretiens France Culture tient une sorte de chronique de l’éducation confinée et aujourd’hui de l’éducation “déconfinée”, puisque c’est notre futur plus ou moins proche. Dans cette actualité scolaire, l’école et la classe bien sûr polarisent l’attention, mais de quoi les enfants ont-ils réellement le plus besoin ?

Pour Louis Espinassous, éducateur nature, berger et écrivain qui se définit comme praticien chercheur sur l’éducation, c’est à l’appel du dehors qu’il faut répondre et ce pour des raisons pédagogiques…

Source : France Culture, “La classe en plein air, une idée pleine d’avenir ?” publié le jeudi 7 mai 2020.

« Au lieu de déconfiner l’école, ouvrons-la sur le dehors, sur la société »

Crédits : JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP

La philosophe Barbara Cassin et son fils, l’anthropologue Victor Legendre, proposent, dans une tribune au « Monde », que l’école du déconfinement soit une école de la découverte, dans le strict respect des règles sanitaires, des lieux de culture et des espaces de liberté, aujourd’hui fermés.

Tribune. Que veut le gouvernement en rouvrant les écoles le 11 mai ? Eviter l’écroulement de la nation en remettant un maximum de Français au travail. Pourquoi ça risque de ne pas marcher ? Parce que les enfants ne sont pas les variables d’ajustement d’une politique volontariste.

Placer la santé et le bien-être des enfants avant l’économie, quoi qu’il en coûte ? Chiche ! Alors inventons et soyons généreux.

Source : Le Monde, “« Au lieu de déconfiner l’école, ouvrons-la sur le dehors, sur la société »” publié le jeudi 14 mai 2020.

Deux-Sèvres. Six associations militent pour « une éducation du dehors »

Crédits : ARCHIVES CO
Pour les six associations, l’éducation « du dehors » doit se développer et être orientée autant envers les enfants que vers les adultes.

Six structures d’éducation à l’environnement des Deux-Sèvres et de Charente-Maritime plaident pour une autre éducation et une meilleure reconnaissance de leurs métiers.

Le CPIE de Gâtine poitevine, Deux-Sèvres nature environnement (DSNE), le Groupe ornithologique des Deux-Sèvres (GODS), la Bêta-Pi, Sèvre-environnement et la Frênaie (basée à La Grève-sur-Mignon) s’associent pour un plaidoyer commun. « Coopérer et s’associer dans ce contexte si particulier est un réflexe dans les réseaux associatifs. Le réseau des associations d’éducation à l’environnement, qui n’a pas attendu la crise sanitaire que nous traversons pour se mettre en ordre de marche, est d’autant plus mobilisé aujourd’hui », indiquent les six structures qui, à l’initiative du CPIE, se sont regroupées et ont établi ensemble des constats évidents et travaillent à des solutions concrètes pour développer le lien essentiel et vital des citoyens à la nature et à notre environnement.

Source : ouest-france.fr, “Deux-Sèvres. Six associations militent pour « une éducation du dehors »”, publié le vendredi 22 mai 2020.

Tous dehors !